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De l'argent? Mais pour quoi faire?
28 avril 2011

Sur-consommation: quand le réflexe dépasse la réflexion

surconsommationLancer dans un désir de consom­ma­tion effréné, nos ins­tincts maté­ria­lis­tes ont des consé­quen­ces désas­treu­ses sur notre vie per­son­nelle et sur l’ensem­ble de la société.

Les diri­geants et action­nai­res de gran­des sur­fa­ces, avides de fric, essayent de faire chan­ger le code du tra­vail pour per­met­tre l’ouver­ture de leur bou­ti­que le diman­che. Les liens fami­liaux déjà, bien amoin­dris par les horai­res et les caden­ces de tra­vail que nous subis­sons, dis­pa­rais­sent tota­le­ment lors de ce diman­che tra­vaillé, qui tra­di­tion­nel­le­ment était un moment de réu­nions fami­lia­les (au sens large du terme). Pour les cais­siè­res de gran­des sur­face c’est une jour­née passée sans leur famille, pour les consom­ma­teurs c’est une jour­née de plus passé sous les néons à dépen­ser des euros. Nous sommes condi­tion­nées, le besoin est créé, et les capi­ta­lis­tes nous pous­sent à ache­ter des choses inu­ti­les. Qui n’a pas le der­nier écran plasma, le der­nier por­ta­ble, le der­nier GPS ? Prêt à tout sacri­fier pour pos­sé­der l’objet der­nier cri, nous sommes même prêtes à faire un crédit et se retrou­ver pied et main lier devant notre bel écran de télé, quand il faut faire grève (« Trop de crédit sur le dos, je ne peux pas perdre une jour­née de tra­vail »)

D’une pierre deux coup ! L’exploi­teur capi­ta­liste, après avoir volé le fruit de notre tra­vail, vol le peu d’économie que nous avons réussi à faire, et sup­prime du même coup une partie de notre liberté d’agir. La consom­ma­tion est deve­nue un sup­port d’oppres­sion sociale et de domi­na­tion dans le sys­tème capi­ta­liste. Une seule réponse face à cette oppres­sion : ne pas aller dans les gran­des sur­face, encore moins le diman­che, et consom­mer de manière réflé­chie.

Mais pour être sûr d’appâ­ter le consom­ma­teur, la majo­rité des objets de consom­ma­tion (du yaourt au télé­phone por­ta­ble) sont embal­lés sous des blis­ters et ou car­tons, leur­res qui n’ont, pour seule fonc­tion, une fois qu’ils ont piégé le client, de dis­pa­raî­tre dans la pou­belle. Ce qui a pour consé­quen­ces d’aug­men­ter la masse des déchets à recy­cler, mais sur­tout ceci entraîne une aug­men­ta­tion du coût énergétique néces­saire à la fabri­ca­tion de ces objets. Donc une pol­lu­tion accrue.

Sexisme, abru­tis­se­ment, men­son­ges mani­pu­la­tions, vio­lence, inci­ta­tion à la consom­ma­tion, aux dépen­surconsses d’énergie, voilà la pro­fes­sion de foi des capi­ta­lis­tes qui par l’inter­mé­diaire de la pub nous pous­sent à sur­consom­mer.

La sur­consom­ma­tion, c’est aussi la délo­ca­li­sa­tion des usines, (et le chô­mage sa consé­quence directe) pour faire fabri­quer à moin­dre coût tout ce maté­riel. Mais l’ouvrie­res maro­cai­nes, corée­nes, chi­noi­ses seront eux aussi exploi­tées. Travail dans les pires condi­tions, sans pro­tec­tions socia­les, tout est fait pour pro­duire d’avan­tage et moins cher. Bien que ce soit une évidence, il faut le rap­pe­ler : la sur­consom­ma­tion (et même la consom­ma­tion tel quelle est ins­ti­tu­tion­na­li­sée dans notre pays), ne pro­fite qu’aux exploi­teu­rEs.

Il est temps d’évoluer et de consom­mer mieux, mais il faut le faire rapi­de­ment. Le monde consomme 20% de plus de res­sour­ces que la terre ne peut en pro­duire. Les pays indus­tria­li­sés sont les plus vora­ces, mais que devien­drons ces res­sour­ces quand les pays en voie de déve­lop­pe­ment auront pris leur essor et que les capi­ta­lis­tes les pous­se­ront aussi à sur­consom­mer ?

Il faut déve­lop­per d’autres réseaux d’appro­vi­sion­ne­ment, mais il est néces­saire avant tout, de chan­ger nos habi­tu­des de consom­ma­tions. La chose ne sera pas faci­li­ter par les capi­ta­lis­tes exploi­teurs, mais ne leur deman­dons pas leur avis ! Changeons notre société, ne lais­sons pas des poli­ti­ciens ou des mar­chands de rêves le faire à notre place, de toute façon ils ne pro­po­se­ront qu’un clône de notre société actuelle.

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