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De l'argent? Mais pour quoi faire?

26 mai 2011

Présentation

Ce blog a fait l'objet d'une présentation orale, focalisée sur une catégorie du site: "l'officieux".

Ainsi, une seconde problématique pourra être apportée en tant qu'ouverture.

 

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17 mai 2011

Quelques chiffres que l'on se doit de rappeler

Classement

Entreprise

Chiffre d’affaire en millions de dollars

Résultat net en millions de dollars

1

Wal-Mart Stores

378,799

12,731

2

Exxon Mobil

372,824

40,610

3

Royal Dutch Shell

355,782

31,331

4

BP

291,438

20,845

5

Toyota Motor

230,201

15,042

6

Chevron

210,783

18,688

7

ING Group

201,516

12,649

8

Total

187,280

18,042

9

General Motors

182,347

-38,732

10

ConocoPhillips

178,558

11,891

11

Daimler

177,167

5,446

12

General Electric

176,656

22,208

13

Ford Motor

172,468

-2,723

14

Fortis

164,877

5,467

15

AXA

162,762

7,755

16

Sinopec

159,260

4,166

17

Citigroup

159,229

3,617

18

Volkswagen

149,054

5,639

19

Dexia Group

147,648

3,467

20

HSBC Holdings

146,500

19,133

21

BNP Paribas

140,726

10,706

22

Allianz

140,618

10,904

23

Crédit Agricole

138,155

8,172

24

State Grid

132,885

4,423

25

China National Petroleum

129,798

14

9 mai 2011

"Le triomphe de la cupidité"

Résumé

Dans un premier temps, le livre détaille avec minutie les mécanismes qui ont conduit à la crise. Puis il évoque ce qu'il aurait fallu faire face à la crise, avec des recettes typiquement néo-keynésiennes Enfin, il évoque des solutions plus radicales à long terme pour réformer le système capitaliste et prévenir l'apparition de nouvelles crises financières.

Ce qui s'est passé

"La seule surprise de la crise économique de 2008, c'est qu'elle ait tant surpris", explique Stiglitz. La crise des prêts hypothécaires a débouché sur une crise financière globale qui aboutit elle-même à une crise de la dette dans de nombreux États.

L'abondance du crédit a alimenté une bulle immobilière

L'éclatement de la bulle immobilière était inéluctable après des années de crédit facile, au cours desquelles les ménages Américains ont été incités à s'endetter pour acquérir leur logement. Les sociétés de crédit expliquaient aux particuliers qu’ils pourraient facilement rembourser leurs prêts grâce à l’augmentation du prix de leur maison. Par ailleurs, les prêts contractés étaient souvent à taux variable, consentis sans garantie de revenu, à des ménages déjà pauvres et "financièrement analphabètes".

La titrisation des prêts hypothécaires a diffusé le risque

Pour diluer le risque de défaut de paiement, ces titres de créance douteuses étaient adossés sur le marché financier à des actifs réels, puis à nouveau titrisés, en produits dérivés. Ceux-ci ont obtenu les meilleurs notes (AAA) avec la complaisance des agences de notation, de telle sorte que de nombreux investisseurs institutionnels en ont acquis sans mesurer le risque de défaut. Stiglitz dénonce ici la déréglementation des marchés financiers qui a permis à des banquiers d'affaires de faire fortune grâce à des montages financiers complexes dignes de l'alchimie médiévale: transformer des actifs pourris en or.

Le sauvetage des banques a endetté les États et renforcé l'aléa moral

Face à la menace de risque systémique, les gouvernements a opéré un renflouement massif des banques. Le Troubled Asset Relief Program (TARP) est ironiquement rebaptisé "Cash for Trash" ($700 milliards) tant il permet aux établissements bancaires de nettoyer leur bilan sur le dos du contribuable. Pour remplacer le plan Paulson , l’administration Obama a conçu en mars 2009 un Public Private Investment Program (PIPP), une variante du « Cash for Trash » où l’État apportait en fait 92% des fonds, et supportait la totalité des pertes. Les États ayant assumé un rôle de porteur de risque en dernier ressort, les dettes publiques ont dès lors explosé. De plus, la garantie implicite que l'État sauverait les banques "trop grandes pour faire faillite" (too big to fail) a aggravé les prises de risque excessives.

Ce qu'il aurait fallu faire

Stiglitz est assez sévère avec l'équipe économique de la Maison blanche, jugée trop proche de Wall Street. Il soutient qu'une aide ciblée sur les ménages endettés, associée à un plan de relance ambitieux, eut été plus adéquat.

Aider en priorité les Américains endettés à conserver leur logement

Puisque l’État peut concéder des prêts à taux très faibles, autant les utiliser pour aider les propriétaires surendettés plutôt que les grandes banques. Le gel des saisies immobilières aurait dû être une des priorités du Président Obama, car non seulement elle plongeait 3 millions d’Américains dans l’indigence, mais elle accélérait l’effondrement des prix immobiliers.

Relancer l'économie par un plan de stimulation ambitieux

En bon néo-keynésien, Stiglitz plaide pour un plan de stimulation budgétaire, qui devrait respecter 7 principes : rapidité ; réaction aux problèmes sociétaux à court terme (chômage, logement) résolution des problèmes à long terme (énergie, climat); priorité aux investissements ; justice fiscale ; ciblage des bassins d’emploi sinistrés; et efficacité du multiplicateur keynésien (i.e aide aux ménages pauvres dont la propension marginale à consommer est la plus forte). Par ailleurs, il est préférable qu'un plan de relance fasse l'objet d'une concertation avec les principaux partenaires commerciaux, pour éviter les comportements de passager clandestin.

Stiglitz perçoit cependant 3 critiques principales aux relances keynésiennes. Tout d'abord, quand l’État se met en déficit par un plan de dépenses ambitieux, les ménages anticipent les futures hausses d’impôt et épargnent leurs revenus  (équivalence ricardienne la hausse des dépenses étatiques est alors totalement compensée par la baisse de celles des ménages). Par ailleurs, les gouvernements endettés sont rapidement pris à la gorge par leurs créanciers si la situation ne s'améliore pas: la spirale de l'endettement accroît les taux d'intérêts exigés; ou bien le retour à la rigueur prolonge le marasme économique. Enfin, une politique monétaire expansive, qui épongerait la dette par l'inflation, aurait l'inconvénient de fragiliser la monnaie (c'est la solution pourtant adoptée par Ben Bernanke avec la politique de détente quantitative de la Fed).

Réformer le système économique en profondeur

Stiglitz va assez loin dans la critique du système actuel pour suggérer des propositions iconoclastes de réforme de la gouvernance économique, de régulation de la finance et de transformation de la société Américaine.

La réforme de la gouvernance mondiale

Stiglitz vilipende d'abord l'inaction des grandes banques centrales qui ont laissé gonfler la bulle immobilière pour ne pas jouer les trouble-fête à Wall Street, plutôt que de pointer l'exubérance irrationnelle en faveur des subprimes avant qu'il ne soit trop tard. Par ailleurs, les Institutions Financières Internationales devraient accélérer leur réforme pour donner plus de poids aux pays en développement. Stiglitz reprend également l'idée de John Maynard Keynes de créer une monnaie de réserve mondiale.

La reréglementation du système financier

Stiglitz est favorable à un retour à la séparation des banques de dépôt et d'affaires (Glass-Steagall Act abrogé en 1999). Le secteur bancaire doit être restructuré selon l'adage "si certaines banques sont trop grandes pour faire faillites, alors c'est qu'elles sont trop grandes". Les établissements financiers responsables de la débâcle devront être taxés à moyen terme, selon le principe de "pollueur-payeur". Les produits financiers dérivés doivent faire l'objet d'une réglementation et d'une surveillance accrue, sous l'autorité d'une "Commission publique de sécurité des produits financiers". Les normes de transparence sont particulièrement nécessaires à la lutte contre les délits d'initiés, contre la falsification des comptes, et contre les paradis fiscaux. Pour autant, Stiglitz n'est pas hostile à toute forme d'innovation financière : il défend d'ailleurs l'émission de bons d'États indexés sur le PIB, qui inciteraient leurs détenteurs à soutenir la croissance économique.

La transformation de la société Américaine

Probablement le chapitre le plus sévère et le plus profond du livre, où Stiglitz s'en prend successivement au déficit moral et à la cupidité de l'Amérique, à la façon dont est enseignée la science économique aux États-Unis, à l'insuffisance des indicateurs fondamentaux utilisés en économie (tels que le sacro-saint Produit Intérieur Brut). Stiglitz n'est pas anti-américain: il note d'ailleurs que l'excès de consommation de l'Amérique a tiré la demande globale, largement insuffisante compte-tenu de l'excès d'épargne asiatique. Les déséquilibres mondiaux sont désormais trop menaçants, notamment sur l'écosystème, pour continuer de naviguer à vue, à court-terme et selon les égoïsmes nationaux.

Conclusion

Selon Stiglitz, la solution peut venir d'un sursaut d'indignation citoyenne capable de contrer le lobbyisme intensif des sociétés financières.

28 avril 2011

Oligopolistique!

OLIGOPOLE

 

INTRODUCTION
Ce chapitre étudiera une forme de marché appelé l'oligopole. Vous apprendrez qu'un nombre restreint d'entreprises à l'intérieur d'un même marché engendre une interdépendance mutuelle entre celles-ci. La crainte d'une guerre de prix est confirmée par la courbe de la demande coudée. Les formes de marché collusoires et non-collusoires sont analysées. L'effet économique de l'oligopole est détaillé.

CARACTÉRISTIQUES DE L'OLIGOPOLE
L'oligopole se caractérise par :
- un marché dominé par quelques grandes entreprises, contenant également beaucoup d'autres petites entreprises,
- un produit normalisé ou différencié,
- le pouvoir des entreprises dominantes d'établir leurs prix, mais avec une crainte de représailles,
- des barrières technologiques ou économiques à devenir une entreprise dominante,
- une utilisation considérable de formes de concurrence non-reliées aux prix en raison d'une crainte d'une guerre des prix.

CONCENTRATION DE L'OLIGOPOLE
Un marché olipolistique est caractérisé par un petit nombre d'entreprises dominantes. Il peut y avoir un grand nombre de petites entreprises, mais seules les plus grandes entreprises ont le pouvoir d'exercer des représailles. L'industrie est donc concentrée parmi quelques entreprises seulement, 2 à 10, possédant chacune une très grosse part de ce marché.

L'industrie de l'essence est un oligopole aux États-Unis: elle est dominée par quelques très grandes entreprises telles Exxon, Mobil, Chevron et Texaco. Notez cependant que beaucoup de petites entreprises existent à l'intérieur de ce marché, tels que de petites stations d'essence indépendantes qui ne vendent que dans une ville ou une région.

LES CAUSES DE LA CONCENTRATION DE L'OLIGOPOLE
Les causes majeures de cette concentration élevée sont :
- les économies d'échelle nécessaires pour la production de certaines marchandises,
- les cycles commerciaux éliminant les concurrents les plus faibles,
- les profits créés par les fusions, et
- d'autres barrières telles que le développement technologique et la publicité.

L'histoire de l'industrie automobile aux États-Unis est un bon exemple de processus continu d'augmentation de la concentration d'une industrie aux mains de trois géants: GM., Ford et Chrysler. Chrysler a récemment acquit American Motors qui était en difficulté. Au début de ce siècle, un nouveau cycle de concentration à l'échelle globale se devine alors que Daimler acquière Chrysler, Renault acquière Nissan et GM tente d'acquérir Daewoo. De plus, le volume de production nécessaire à la rentabilité (100 000 véhicules) est une barrière considérable pour toute nouvelle entreprise souhaitant pénétrer ce marché.

LA COURBE DE LA DEMANDE COUDÉE
La demande de chaque entreprise faisant partie d'un oligopole est faite de deux segments de courbe de demande séparés. La partie supérieure est fortement élastique; si une entreprise augmente son prix, les autres entreprises ne suivent pas, et l'entreprise perd sa part de marché. La partie inférieure est inélastique; si l'entreprise baisse son prix, les entreprises suivent, et aucune entreprise n'augmente alors sa part de marché.

Graphique G-MIC7.1

On trouve souvent plusieurs stations d'essence côte à côte aux bords des autoroutes. Elles offrent généralement les mêmes prix ou des prix très semblables. Si une station d'essence tente d'augmenter son prix de 125.9 à 127.9, les clients n'ont qu'à acheter leur essence de l'autre côté de la rue. La station d'essence qui a augmenté son prix perd des profits. Si la même station d'essence baisse son prix à 123.9, elle attirera de nouveaux clients uniquement jusqu'à ce que les autres stations baissent également leur prix; alors elles subiront toutes des pertes.

STABILITÉ DES PRIX DE L'OLIGOPOLE
La leçon à tirer de la demande coudée est qu'une stratégie d'augmentation des prix fera perdre des recettes à une entreprise, de même qu'une stratégie de diminution des prix. Ainsi, les entreprises auront tendance à ne pas modifier leur prix. En outre, en raison de la courbe de la demande coudée, la revenu marginal est coupé. N'importe quelle courbe de coût marginal se trouvant dans cette brèche mènera à la même quantité optimale.Ainsi, un même prix est-il optimum pour plusieurs structures de coûts différentes.

COLLUSION
Toute entreprise faisant partie d'un oligopole cherche à éviter une guerre des prix et à s'entendre avec les autres entreprises sur un prix plus élevé et des volumes de vente protégés. De tels accords sont généralement illégaux. Ainsi, ces accords se font en secret : c'est ce que l'on appelle la collusion.

Toutes les entreprises tendent à s'observer l'une l'autre, comme dans le cas des stations d'essence. Leurs actions sont cependant indépendantes. Une collusion se produirait si toutes les stations d'essence décidaient simultanément d'augmenter leurs prix afin d'augmenter leurs revenus. Une telle action concertée et délibérée est interdite.

LES BÉNÉFICES
Les bénéfices des entreprises de l'oligopole sont déterminés exactement de la même manière que pour toute autre forme de marché: à partir de la quantité optimum où le revenu marginal est égal au coût marginal, le prix est déterminé par la courbe de la demande et le coût de revient unitaire par la courbe de coût total moyen. Cependant, cette équation peut être affectée par la courbe de la demande coudée. En outre, dans un oligopole en collusion, toutes les entreprises agissent comme si elles faisaient partie d'un seul monopole et la production est divisée entre les entreprises.

L'OPEP agit comme un agent monopolisateur en limitant la production de ses membres par l'imposition de quotes-parts. Chaque membre reçoit sa part des bénéfices du monopole potentiel, mais ne peut décider indépendamment du prix et du volume de production .

CARTEL
Un cartel est un accord officiel entre plusieurs entreprises d'un oligopole. Cet accord fixe le prix que les entreprises peuvent exiger pour leurs produits et indique souvent des limites de production ou des quotes-parts du marché pour chaque entreprise. Les cartels sont illégaux dans la plupart des pays du monde. L'OPEP est un exemple flagrant de cartel. Ce cartel survit parce qu'il existe en dehors du contrôle d'un seul pays.

L'OPEP est un bon exemple de cartel qui réussit. Les quotas de production des pays membres ont donné lieux à des augmentations de prix spectaculaires (de $1,10 à $11,50 par baril de pétrole au début des années 70, et jusqu'à $34,00 vers la fin des années 70: une augmentation de 3400% en dix ans). Les difficultés récentes de l'OPEP reflètent également certaines caractéristiques des cartels: nouveaux producteurs, difficulté à imposer les quotas et à maintenir les prix.

DISSOLUTION D'UN CARTEL
Les cartels et les autres formes de collusion tendent à se dissoudre pour les raisons suivantes:
- des pressions existent pour que chaque entreprise vende moins que son quota prévu,
- les entreprises ont des structures différentes de coûts entraînant des difficultés pour certains,
- les récessions ajoutent aux difficultés de certaines entreprises,
- les nouvelles entreprises pénétrant le marché ne respectent pas l'accord,
- quand le cartel comprend plusieurs entreprises, les règles disciplinaires sont plus difficiles à appliquer.

De nombreux producteurs de produits de base ont tenté de copier le succès de l'OPEP dans les années 70 avec des accords de quotes-parts sur le café, le cacao, l'étain et le cuivre, par exemple. Au bout de quelques années les quotas n'ont plus été respectés et ces cartels se sont dissous.

INTERDÉPENDANCE MUTUELLE DE L'OLIGOPOLE
L'interdépendance mutuelle des entreprises d'un oligopole est expliquée par la nécessité de maintenir une stabilité des prix telle que l'illustre l'analyse de la courbe de la demande coudée. Elle peut mener les entreprises à suivre des stratégies qui ne constituent pas nécessairement une collusion, mais qui produisent des résultats semblables, c'est-à-dire :
- une stratégie de domination des prix où les prix sont fixés par l'entreprise dominante ou celle qui est la plus dynamique. Cette entreprise est la première à changer son prix et les autres entreprises suivent, ainsi que
- la méthode du coût-plus (ou marge bénéficiaire) de détermination des prix dans laquelle les prix sont alignés dû à des marges bénéficiaires identiques des entreprise pour des coûts semblables.

Le taux d'intérêt préférentiel des banques (c.-à-d. le taux d'intérêt offert par les banques commerciales à leurs meilleurs clients) est habituellement comparable entre grandes banques. Les changements de ce taux interviennent au court d'une période très courte (moins d'un jour), à l'initiative de l'une de ces banques. Malgré que ces changements simultanés aient été jugés comme étant non-collusoires, ils dénotent tout de même un degré élevé d'interdépendance.

ACTIONS NON RELIÉES AU PRIX À L'INTÉRIEUR DE L'OLIGOPOLE
Le développement de produit et la publicité sont courrament utilisés dans un oligopole par crainte d'une guerre des prix. En fait, ces stratégies sont essentielles aux grandes entreprises pour maintenir leur leadership.

Les fabricants automobile utilisent fréquement le développement de produit et la publicité. L'industrie pétrolière qui est également un oligopole et qui comprend des compagnies telles Exxon, Mobil, Chevron, fait également grandement usage de la publicité. La publicité de ces compagnies met en valeur le nom de la compagnie plutôt que son produit puisque les compagnies pétrolières ont toutes un produit identique. 

LES EFFETS ÉCONOMIQUES DE L'OLIGOPOLE
L'oligopole n'est pas une saine forme de marché du point de vue social, comparativement au marché de concurrence pure, en raison de la perte d'efficacité productive et d'allocation. L'effet indésirable peut être même plus néfaste que celui d'un monopole parce que la réglementation n'est pas possible, il y a moins d'économies d'échelle et plus d'actions inutiles ne se rapportant pas au prix. Cependant, quelques effets bénéfiques peuvent exister comme les progrès technologiques et une grande échelle de production.

Le cas extrême d'un cartel réussi, tel que l'OPEP, démontre les effets néfastes de l'oligopole dans la réduction de disponibilité d'un produit essentiel et dans l'augmentation considérable du prix. Il est à noter qu'on observe également des prix élevés dans des industries manufacturières qui ne sont pas des cartels. 

LES PROGRÈS TECHNOLOGIQUES APPORTÉS PAR L'OLIGOPOLE
L'oligopole est considéré comme un mal nécessaire où profits et compétition se rencontrent en vue de stimuler le progrès technologique et de le rentabiliser. Cependant, des études prouvent que la plupart des percées technologiques proviennent de petites entreprises plutôt que de grandes.

L'industrie informatique est dominée par quelques grandes entreprises, notamment IBM. Toutes les entreprises dépendent fortement du progrès technologique. Malgré tout, c'est souvent les petites entreprises qui amènent les idées les plus innovatrices dans leur domaine. Les super ordinateurs par exemple, sont un produit de Cray. Une nouvelle génération de micro-ordinateurs a récemment été lancée par une société nommée Next.

 

www.peoi.org

28 avril 2011

Vérité, propagande et manipulation médiatique

Les voix et les sources d’information honnêtes et indépendantes n’ont jamais eu autant d’importance. En tant que société, nous sommes inondés, submergés par un flot d’informations provenant d’une vaste panoplie de sources, lesquelles servent toutefois généralement de puissants intérêts, ainsi que les individus qui les possèdent. Les principales sources d’information, destinées à la consommation publique ou officielle, comprennent les médias dominants, les médias alternatifs, les universités et les boîtes de réflexion (think tanks).

Dans les médias dominants, la manipulation et la partialité qui leur sont inhérentes sont davantage évidentes. Ces médias appartiennent à de grandes multinationales et sont liés à une pléthore d’autres grandes entreprises mondiales et aux intérêts des élites par le biais de leurs conseils d’administration. Celui de Time Warner constitue un exemple de ces relations.

Time Warner possède Time Magazine, HBO, Warner Bros et CNN, parmi tant d’autres. Le conseil d’administration comprend des personnes autrefois ou actuellement affiliées entre autres au Council on Foreign Relations, au FMI, au Rockefeller Brothers Fund, à Warburg Pincus, Phillip Morris et AMR Corporation.

Les deux sources d’information les plus « estimées » aux États-Unis sont le New York Times, (surnommé le « journal officiel ») et le Washington Post. Au conseil d’administration du New York Times
 se trouvent des gens qui sont ou ont été associés à Schering-Plough International (pharmaceutique), à la John D. and Catherine T. MacArthur Foundation, à Chevron Corporation, Wesco Financial Corporation, eBay Inc., Xerox, IBM, Ford Motor Company et beaucoup d’autres encore. Il ne s'agit guère d'un bastion d’impartialité.

L’on pourrait dire la même chose du Washington Post
, dont le conseil d’administration comprend Lee Bollinger, le président de l’Université Columbia et de la Federal Reserve Bank de New York; Warren Buffett, investisseur milliardaire, président et PDG de Berkshire Hathaway; ainsi que des personnes liées (actuellement ou autrefois) entre autres à la Coca-Cola Company, l’Université de New York, la Conservation International, au Council on Foreign Relations, à Xerox, Catalyst, Johnson & Johnson, Target Corporation, RAND Corporation, General Motors et au Business Council.

Il est également important d’aborder l’alliance, fréquemment clandestine, entre les médias dominants et le gouvernement étasunien. Carl Bernstein, l’un des deux reporters du Washington Post ayant couvert le scandale du Watergate, a révélé que plus de 400 journalistes étasuniens avaient « effectué des missions pour la Central Intelligence Agency [CIA] ». Fait intéressant, « l’emploi de journalistes fut l’un des moyens les plus productifs employés par la CIA pour la collecte de renseignements ». Parmi les organisations ayant coopéré avec la CIA figuraient « l’American Broadcasting Company, la National Broadcasting Company, Associated Press, United Press International, Reuters, Hearst Newspapers, Scripps-Howard, le magazine Newsweek, le Mutual Broadcasting System, le Miami Herald et les anciens Saturday Evening Post et New York Herald-Tribune ».

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En 2008, on rapportait que le pentagone a dirigé une importante campagne de propagande en employant des généraux à la retraite et d’anciens représentants du Pentagone pour présenter une bonne image des politiques du gouvernement en temps de guerre. Le programme a débuté avant que la guerre ne commence en Irak en 2003 et s’est poursuivi jusqu’en 2009. Ces officiels, présentés comme des des « analystes militaires », ressortent des points de discussion gouvernementaux et, souvent, siègent aux conseils d’administration des entrepreneurs militaires. Par conséquent, ils ont un intérêt particulier dans les sujets qu’ils sont invités à « analyser ».

Les grandes fondations philanthropiques aux États-Unis ont pour leur part exploité couramment leur abondante richesse afin d’utiliser les voix des dissidents et des mouvements de résistance dans des réseaux sécuritaires pour les gens au pouvoir. Comme l’a déjà dit McGeorge Bundy, ancien président de la Ford Foundation : « Tout ce que fait la fondation est de rendre le monde sécuritaire pour le capitalisme. »

Par exemple, les fondations Rockefeller, Ford et John D. and Catherine T. MacArthur fournissent un immense soutien financier et organisationnel aux organisations non gouvernementales. De plus, les médias alternatifs sont souvent financés par ces mêmes fondations, ce qui a pour effet d’influencer l’orientation de la couverture médiatique, ainsi que de supprimer l’analyse critique.

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28 avril 2011

Sur-consommation: quand le réflexe dépasse la réflexion

surconsommationLancer dans un désir de consom­ma­tion effréné, nos ins­tincts maté­ria­lis­tes ont des consé­quen­ces désas­treu­ses sur notre vie per­son­nelle et sur l’ensem­ble de la société.

Les diri­geants et action­nai­res de gran­des sur­fa­ces, avides de fric, essayent de faire chan­ger le code du tra­vail pour per­met­tre l’ouver­ture de leur bou­ti­que le diman­che. Les liens fami­liaux déjà, bien amoin­dris par les horai­res et les caden­ces de tra­vail que nous subis­sons, dis­pa­rais­sent tota­le­ment lors de ce diman­che tra­vaillé, qui tra­di­tion­nel­le­ment était un moment de réu­nions fami­lia­les (au sens large du terme). Pour les cais­siè­res de gran­des sur­face c’est une jour­née passée sans leur famille, pour les consom­ma­teurs c’est une jour­née de plus passé sous les néons à dépen­ser des euros. Nous sommes condi­tion­nées, le besoin est créé, et les capi­ta­lis­tes nous pous­sent à ache­ter des choses inu­ti­les. Qui n’a pas le der­nier écran plasma, le der­nier por­ta­ble, le der­nier GPS ? Prêt à tout sacri­fier pour pos­sé­der l’objet der­nier cri, nous sommes même prêtes à faire un crédit et se retrou­ver pied et main lier devant notre bel écran de télé, quand il faut faire grève (« Trop de crédit sur le dos, je ne peux pas perdre une jour­née de tra­vail »)

D’une pierre deux coup ! L’exploi­teur capi­ta­liste, après avoir volé le fruit de notre tra­vail, vol le peu d’économie que nous avons réussi à faire, et sup­prime du même coup une partie de notre liberté d’agir. La consom­ma­tion est deve­nue un sup­port d’oppres­sion sociale et de domi­na­tion dans le sys­tème capi­ta­liste. Une seule réponse face à cette oppres­sion : ne pas aller dans les gran­des sur­face, encore moins le diman­che, et consom­mer de manière réflé­chie.

Mais pour être sûr d’appâ­ter le consom­ma­teur, la majo­rité des objets de consom­ma­tion (du yaourt au télé­phone por­ta­ble) sont embal­lés sous des blis­ters et ou car­tons, leur­res qui n’ont, pour seule fonc­tion, une fois qu’ils ont piégé le client, de dis­pa­raî­tre dans la pou­belle. Ce qui a pour consé­quen­ces d’aug­men­ter la masse des déchets à recy­cler, mais sur­tout ceci entraîne une aug­men­ta­tion du coût énergétique néces­saire à la fabri­ca­tion de ces objets. Donc une pol­lu­tion accrue.

Sexisme, abru­tis­se­ment, men­son­ges mani­pu­la­tions, vio­lence, inci­ta­tion à la consom­ma­tion, aux dépen­surconsses d’énergie, voilà la pro­fes­sion de foi des capi­ta­lis­tes qui par l’inter­mé­diaire de la pub nous pous­sent à sur­consom­mer.

La sur­consom­ma­tion, c’est aussi la délo­ca­li­sa­tion des usines, (et le chô­mage sa consé­quence directe) pour faire fabri­quer à moin­dre coût tout ce maté­riel. Mais l’ouvrie­res maro­cai­nes, corée­nes, chi­noi­ses seront eux aussi exploi­tées. Travail dans les pires condi­tions, sans pro­tec­tions socia­les, tout est fait pour pro­duire d’avan­tage et moins cher. Bien que ce soit une évidence, il faut le rap­pe­ler : la sur­consom­ma­tion (et même la consom­ma­tion tel quelle est ins­ti­tu­tion­na­li­sée dans notre pays), ne pro­fite qu’aux exploi­teu­rEs.

Il est temps d’évoluer et de consom­mer mieux, mais il faut le faire rapi­de­ment. Le monde consomme 20% de plus de res­sour­ces que la terre ne peut en pro­duire. Les pays indus­tria­li­sés sont les plus vora­ces, mais que devien­drons ces res­sour­ces quand les pays en voie de déve­lop­pe­ment auront pris leur essor et que les capi­ta­lis­tes les pous­se­ront aussi à sur­consom­mer ?

Il faut déve­lop­per d’autres réseaux d’appro­vi­sion­ne­ment, mais il est néces­saire avant tout, de chan­ger nos habi­tu­des de consom­ma­tions. La chose ne sera pas faci­li­ter par les capi­ta­lis­tes exploi­teurs, mais ne leur deman­dons pas leur avis ! Changeons notre société, ne lais­sons pas des poli­ti­ciens ou des mar­chands de rêves le faire à notre place, de toute façon ils ne pro­po­se­ront qu’un clône de notre société actuelle.

27 avril 2011

Welcome to the jungle

La Societé de Marché

 

 Parmi les mots tabous du social-conformisme figurent en priorité «Etat» et «citoyen», remplacés par «société de marché» et «individu» : en deux décennies, la vision du monde que se font les dirigeants a été pervertie par l'idéologie libérale. La politique ne semble plus avoir d'autre objet que de détruire le politique et l'action publique.

Pour l'opinion, il est devenu un acteur de plus en plus faible et impuissant face aux entreprises mondiales et aux «marchés». Pourquoi une telle évolution, en particulier chez des dirigeants se réclamant de la gauche ?

Les explications les plus courantes renvoient généralement à la « crise » de l'Etat social (Welfare State). Elles sont cependant insuffisantes pour comprendre les mécanismes d'auto-dépossession de la puissance publique mis en oeuvre par les dirigeants de la plupart des pays.

C'est la globalisation de l'économie qui a donné force et crédibilité aux arguments. La liberté de circulation des capitaux leur a retiré la maîtrise de la monnaie. La mondialisation des échanges commerciaux, des firmes et des structures de production a dévalorisé l'espace économique national.

Cela a légitimé les mesures de libéralisation qui, dans le cadre de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), puis de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), ont fait émerger au cours des deux dernières décennies un pouvoir mondial de régulation soumis aux intérêts des firmes privées géantes avec le soutien et l'accord des gouvernements les plus puissants du monde, en premier lieu de celui des Etats-Unis. Les vagues de déréglementation et de privatisation de pans entiers de l'économie de la plupart des pays ont été le resultat de cette libéralisation.

A cet égard, la politique de la science et de la technologie a joué un rôle central : La «société de l'information», a été confisquée par les grandes entreprises privées : Microsoft, Cisco, Intel, IBM, Ericsson, Nokia, Time Warner & Walt Disney, CNN, Bertelsmann, Murdoch, etc. Selon ces firmes, la société de l'information serait en train de créer une nouvelle politeia, une gouvernance directe, mondiale, sans Etat. Les systèmes d'éducation et de formation ont été soumis aux impératifs de l'économie.

La société est fondée sur des transactions économiques où chaque individu cherche à minimiser les coûts et à maximiser les bénéfices. Le modèle permettant l'optimisation des transactions est évidemment le marché. Il l'emporte sur les autres dispositifs - coopératives, mutuelles, solidarités communautaires, Etat, gratuité - car, pense-t-on, il permet de trouver, entre les individus, des points de consensus sans cesse adaptables (par les prix) en matière d'allocation et de redistribution des ressources. Ainsi, la société devient un marché : la «société de marché» - idée-force, le marché réalise la véritable justice sociale par l'«équité». Contrairement à l'Etat, la «société de marché» serait profondément juste, en permettant à tout individu d'entrer en concurrence, elle lui donne en effet la possibilité de se prendre en charge, d'assurer son bien-être par ses propres initiatives et par sa créativité.

Elle valorise ainsi le principe de la responsabilité individuelle. Celle d'être au chômage, par exemple : c'est parce qu'il n'a pas été suffisamment compétitif que l'individu se trouve sans emploi. Le passage de la notion de droit au travail à celle de démonstration d'«employabilité» montre l'ampleur du glissement idéologique.

A cet égard, dans une société en changement rapide, on ne peut rester compétitif qu'en se donnant les outils appropriés en termes de connaissances, de savoirs et de capacités d'adaptation. L'éducation est le moyen pour y parvenir. Les systèmes d'éducation et de formation ont été soumis aux impératifs de l'économie. A l'individu, ensuite, d'en tirer le meilleur profit dans le cadre de la compétitivité scolaire. Ce faisant, les dirigeants ont avalisé non seulement l'idée qu'il existe des inégalités légitimes, résultant notamment du mérite et de l'effort individuels, mais aussi celle que le système éducatif doit de plus en plus servir à la sélection sociale. Ce que confirme la réalité du vécu quotidien.

On en vient au dernier élément-clé de la nouvelle narration sociétale : le capital est à la source de la valeur ; il en est la mesure, pour tout bien et service matériel et immatériel, y compris la personne humaine. Réduit à sa qualité de «ressource humaine» l'individu n'a plus de «valeur» s'il cesse d'être «rentable».

La société de l'éphémère, la société du jetable, la société des déchets tirent leur «légitimité» de cette conception. Bref, lorsque les dirigeants se réclamant de la gauche disent qu'ils adhèrent désormais à l'économie de marché, ils savent pertinemment que c'est à l'ensemble de ce qui précède - c'est-à-dire à la «société de marché» - qu'ils font allégeance.

 
Extraits de l'Article du Monde Diplomatique "La dépossession de l'Etat"
de Riccardo Petrella.
 
Dérégulation, libéralisation, privatisation, capitalisation, concentration, homogénéisation, standardisation

27 avril 2011

Corruption ou comment couper les vivres en amont

corruptionEnery Quiñones, Chef de l'Unité anti-corruption

Au début des années 90, de multiples initiatives ont été prises dans le but de lutter contre la corruption, au niveau national et régional aussi bien qu’international. Elles ont donné lieu à une coopération exceptionnellement intense au niveau mondial qui a débouché sur l’élaboration d’une panoplie d’instruments internationaux comme la Convention de l’OCDE sur la lutte contre la corruption d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales ou la Convention pénale du Conseil de l’Europe sur la corruption. La raison pour laquelle la communauté internationale s’est mobilisée pour lutter contre la corruption est simple: celle-ci ne respecte aucune frontière, n’admet aucune distinction économique et s’introduit dans toutes les formes de gouvernement. A terme, aucun pays ne peut supporter les coûts sociaux, politiques et économiques qu’entraîne la corruption. Elle sape la confiance dans les institutions politiques et incite à mépriser les règles du droit ; elle fausse l’affectation des ressources et nuit à la concurrence sur les marchés ; et elle a des effets néfastes sur l’investissement, la croissance et le développement. En outre, la corruption a un coût extrêmement élevé pour les classes les plus pauvres de la population dans la mesure où elle leur interdit l’accès aux services de base essentiels.

OPACITÉ ET MOBILITÉ

Une multitude de facteurs peuvent influer sur la corruption, sur ses différentes manifestations, sur son étendue, voire sur l’idée que s’en fait le public. Il est indispensable d’en comprendre les multiples aspects pour essayer de s’y attaquer avec efficacité.

La corruption se présente sous de nombreuses formes. Corruption active, extorsion, fraude, trafic, détournement -- mais aussi népotisme et connivence -- en font partie. Les actes les plus directs n’impliquent pas toujours le versement de fonds ; d’autres « cadeaux » ou avantages, tels que l’admission dans un club très fermé ou la promesse de bourses pour des enfants, ont été utilisés comme « pots- de- vin » pour conclure des affaires. Quelle que soit sa forme, la corruption implique toujours un échange ; elle suppose qu’il y ait, d’une part, une offre (le corrupteur) et, de l’autre, une demande (le bénéficiaire). C’est la raison pour laquelle il faut mettre au point des mesures visant les deux termes de cette relation.

Par ailleurs, la corruption peut exister dans de nombreux secteurs de l’économie. Un cas souvent cité, et moralement répréhensible, est celui des agents publics qui abusent de la confiance du public en se laissant corrompre par des entreprises privées. Cependant, les distinctions entre le secteur privé et le secteur public s’estompent avec les privatisations, et la corruption qui sévit à l’intérieur du secteur privé n’est pas non plus sans conséquences néfastes. Même si elle n’est pas aussi courante, la corruption entre agents publics existe également. Ainsi, le scandale récemment soulevé par une affaire de corruption entre des représentants de gouvernements et des responsables du Comité international olympique pour influer sur le choix de la ville qui devait accueillir les Jeux olympiques nous rappelle que les règles valent également entre représentants des autorités et ceux d’organisations non gouvernementales.corruption_afrik_aid

Il y a aussi différents degrés de corruption. Certains observateurs établissent une distinction entre la « petite » corruption et la « grande » corruption. La première concerne généralement le versement de sommes peu élevées à des agents publics de rang inférieur, dans le but de « faciliter les choses » ou de contourner certains obstacles bureaucratiques. A plus grande échelle, les cas des grandes entreprises multinationales versant des milliers, voire des millions de dollars à des responsables gouvernementaux ou des hommes politiques pour obtenir des contrats commerciaux lucratifs, qui font la une des journaux. Cette distinction ne signifie pas que certaines formes de corruption sont pires que d’autres. De fait, la petite corruption, qui peut entraver la mise en œuvre de programmes d’enseignement et de soins de santé de base, peut avoir des conséquences très sérieuses, impliquant parfois de nombreuses années supplémentaires de dénuement pour les populations économiquement désavantagées.

Lorsque la corruption atteint les institutions politiques et économiques d’un pays, ce n’est plus un petit groupe d’individus malhonnêtes qui est en cause, mais une corruption institutionnelle ou systémique. Ce phénomène se développe particulièrement lorsque les institutions sont en position de faiblesse ou inexistantes. Il est étroitement lié à une mauvaise gestion des affaires publiques. La corruption systémique est particulièrement répandue en l’absence de moyens de contrôle législatifs adéquats, d’instances judiciaires ou d’instances de contrôle autonomes, de moyens d’information professionnels et de représentants de la société civile indépendants. Face à cette forme de corruption, des réformes visant à assurer plus de transparence et de responsabilité dans les institutions publiques et les activités des administrations doivent être mises en œuvre sans retard.800px_World_Map_Index_of_perception_of_corruption

La tâche est considérable. Il ne faut cependant pas oublier que chaque fois qu’il y a corruption, à quelque niveau que ce soit, ce sont en définitive les citoyens et la société tout entière qui en sont les victimes. C’est pourquoi la lutte contre la corruption est si importante. La recherche de mesures efficaces, crédibles et applicables pour éradiquer la corruption et pour en désigner les responsables n’est pas seulement un noble objectif. C’est peut-être la survie de nos institutions économiques, politiques et juridiques qui est en jeu.

Bibliographie:

OCDE, Affairisme: la fin du système: Comment combattre la corruption, publication en septembre 2000.

26 avril 2011

Impunité sans limites

Délinquance économique:

Que n'a-t-on pas entendu en 2008 et 2009 à propos de la crise économique et financière et de la nécessité de "moraliser le capitalisme". De beaux discours assurément. Mais les faits sont têtus. Il y a soixante-dix ans, le sociologue américain Edwin Sutherland s'interrogeait déjà sur le traitement modéré réservé à la délinquance en col blanc : des "actes commis par des individus de statut social élevé en rapport avec leurs activités économiques et professionnels", qui sont bien des actes délinquants mais qu'"on traite comme si ce n'était pas le cas avec pour effet et peut-être pour but d'éliminer tous les stigmates faisant référence au crime". Et nous allons montrer non seulement que la France contemporaine vérifie la règle, mais encore que les pouvoirs publics actuels accordent une impunité croissante à la délinquance économique et financière.

Le processus de pénalisation de la vie économique engagé au début du XXe siècle a concerné d'abord les infractions en rapport avec la consommation (loi sur les fraudes, 1905), puis les détournements commis par les responsables d'entreprise (abus de biens sociaux) et, enfin, la vie des sociétés suivie des marchés financiers et de la Bourse dans les années 1960-1970. Mais ce mouvement a été inversé ces dernières années au nom d'un risque pénal incohérent et imprévisible qui menacerait les activités économiques. De fait, la vie des sociétés est dépénalisée au profit de la gouvernance d'entreprise qui inspire les lois sur les nouvelles régulations économiques ou la sécurité financière votées au début des années 2000.

Ces lois abrogent des dizaines d'infractions représentant plus de la moitié des sanctions pénales du droit des sociétés. Le résultat est net. Aujourd'hui, les condamnations en rapport avec la législation économique et financière représentent moins de 1 % de la délinquance sanctionnée par les tribunaux.

Pourtant, certains voudraient aller encore plus loin ! Après son élection, Nicolas Sarkozy déclarait à l'université d'été du Medef : "La pénalisation de notre droit des affaires est une grave erreur, je veux y mettre un terme." La commission constituée dans ce but (Rapport Coulon, 2008) a cependant conclu que, après la "phase récente de reflux", il ne restait plus grand-chose à dépénaliser.

Alors que les médias informent régulièrement sur les contournements des règles fiscales, environnementales ou autres qui sont devenus des ressources quasi ordinaires de l'activité économique, la vie des affaires n'est pas vraiment menacée par la justice pénale. En voici quatre preuves.

1 - Force est de constater l'effondrement progressif de ce domaine d'investigation par les services de police et de gendarmerie. Ces services, qui traitaient il y a vingt ans 100 000 faits annuels en rapport avec la législation économique et financière (banqueroute, abus de biens sociaux, etc.), ont divisé leur activité par cinq.

2 - Durant les vingt dernières années, on constate une stabilité, voire une diminution, du nombre de condamnations prononcées par la justice en matière économique et financière : 28 497 en 1990, 27 152 en 2008 (dernier chiffre disponible).

3 - Autre indication de la prudence des tribunaux : la mise en oeuvre de la responsabilité pénale des personnes morales. Cette innovation introduite en 1994 vise à sanctionner les entreprises fautives. Dix ans après son entrée en vigueur, l'étude montre que sa mise en oeuvre reste timide. Moins d'un millier d'entreprises sont poursuivies et, lorsqu'elles le sont, un quart bénéficie d'une relaxe, soit un taux six fois supérieur à celui observé pour les personnes physiques. Et si elles sont condamnées, les sanctions sont légères : la moitié des amendes prononcées n'excède pas 3 000 euros, alors que le code pénal prévoit pour les personnes morales des peines d'un montant cinq fois supérieures à celles des personnes physiques.

4 - Le nombre d'infractions constatées par d'autres administrations comme celles des impôts, du travail ou de la consommation et de la concurrence, est également stable, voire en diminution, depuis les années 2000. Par exemple, les inspecteurs du travail qui dressaient jusqu'à 30 000 procès-verbaux par an à la fin des années 1990, en ont rédigé 15 000 en 2007 : moitié moins.

Parallèlement, les dispositifs spécifiques de lutte contre la délinquance économique et financière sont en voie de démantèlement tandis que, depuis la loi Perben 2 (2004), les enquêtes sont de plus en plus contrôlées par les procureurs au détriment des juges d'instruction.

Après la série d'affaires des années 1990, des pôles économiques et financiers regroupant les magistrats spécialisés avaient été mis en place pour traiter des affaires complexes ayant souvent des ramifications internationales. Or ces pôles sont privés de moyens et, tout comme les services de police spécialisés, frappés par de nombreux départs. "Ça sent la fin", déclarait le juge Van Ruymbeke, le parquet ne leur confiant plus d'instruction. Alors que plus d'une centaine d'informations étaient ouvertes chaque année au pôle financier parisien au milieu des années 2000, on n'en comptait plus qu'une douzaine en 2009.

La main du parquet pèse également sur les informations déclenchées par la constitution de partie civile de particuliers. Cette voie qui a longtemps constitué une ressource importante pour la mise en mouvement de l'action judiciaire (elle a permis par exemple d'ouvrir l'affaire Elf) se raréfie. Les informations passent désormais par le filtre du procureur. Conséquence, leur nombre a chuté de 46 en 2007 à 7 en 2008. L'enquête préliminaire contrôlée par un procureur soumis à son ministre est désormais la voie privilégiée, comme l'a encore montré récemment l'affaire Bettencourt.

Force est donc de constater que, derrière les discours, la délinquance économique et financière est de moins en moins contrôlée et sanctionnée en France. Les discours sont du reste compréhensifs lorsqu'il s'agit de ces délinquances. Ils mettent volontiers en avant la primauté de l'effectivité des règles sur le droit de punir, se demandent si la sanction doit être la contrepartie nécessaire du comportement interdit ou s'interrogent sur les effets d'une "punitivité excessive" sur la régulation économique et sociale.

Des arguments qui tranchent avec ceux destinés aux habitants des quartiers populaires, qui sont au contraire l'objet d'une surenchère verbale continue et d'une frénésie législative. Aux uns le pouvoir actuel promet la "guerre", aux autres il promet d'être compréhensif. C'est ce que l'on appelait encore, il n'y a pas si longtemps, une justice de classe. Quel autre mot peut convenir ?

Thierry Godefroy et Laurent Mucchielli, chercheurs au CNRS

Le Monde

26 avril 2011

Le bénéfice du doute

les_in_C3_A9galit_C3_A9sTout ce qui suit est à titre de proposition, et bien que les preuves s'avèrent être nombreuses, rien n'est affirmé, tout est suggeré...

 

Ca commence au début du 20ème siècle. 4 banquiers internationaux, déjà très riches, J.D.ROCKFELLER, JP MORGAN, P.WARBURG, ROSTHSCILD, souhaitent étendre leur pouvoir.

 

Leur premier objectif est de faire en sorte que le gouvernement leur confie la direction d’une banque centrale.

« Donnez-moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une nation, et alors peu m’importe qui fait les lois » Mayer Anselm ROTHSCHILD – Banquier

 Sauf que cette banque n’existe pas encore car le gouvernement n’y est pas très favorable. Qu’à cela ne tienne, en 1907 ils vont provoquer une crise économique. Après la crise : « Voyez, si une banque centrale avait existé, la crise aurait été évitée ».

En 1913, ils font élire un président très naïf et très complaisant Woodrow WILSON qui va signer l’acte de création de la Banque Fédérale Américaine ( la FED ). Pour simplifier, cette banque PRIVEE va être chargée de fabriquer la monnaie et de la prêter avec intérêts. A partir de ce moment, plus le gouvernement va s’endetter et plus ces banquiers vont s’enrichir.

 

Au passage on peut noter que la Banque de France ne peut plus faire de prêt à l’Etat français depuis le décret de 1973, de même que la Banque Européenne ( article 123 du traité de Lisbonne)

 

« Je suis un homme des plus malheureux. J’ai inconsciemment ruiné mon pays. Une grande nation industrielle est contrôlée par son système de crédit. Notre système de crédit est concentré dans le privé. La croissance de notre nation, en conséquence, ainsi que toutes nos activités, sont entre les mains de quelques hommes. Nous en sommes venus à être un des gouvernements les plus mal dirigés du monde civilisé un des plus contrôlés et dominés non pas par la conviction et le vote de la majorité mais par l’opinion et la force d’un petit groupe d’hommes dominants ».

Woodrow WILSON, président des Etats-Unis 1913-1921

 

« Certains des plus grands hommes aux Etats-Unis, dans le commerce et l’industrie manufacturière, ont peur car ils savent qu’il y a quelque part un pouvoir si bien organisé, si subtil, si vigilant et si invasif qu’ils feraient bien de ne pas élever la voix quand ils le condamnent » – Woodrow WILSON – The New Freedom 1913

 

Donc, chaque crise augmente la richesse de ces banquiers. Et quelle est la crise la plus grave d’une société ?

 

Guerre 1914 : Un paquebot plein d’américains, Le Lusitania, est envoyé en 1915 dans les eaux contrôlées par les allemands alors en pleine guerre ( Négligence ?). Un sous-marin coule le bateau ( imprévisible ? ), 1200 morts, l’opinion américaine se révolte, l’Amérique déclare la guerre, les banquiers se frottent les mains. ( 200 millions de dollars de profit pour Rockefeller )

Crise de 1929 : De 1921 à 1929 la FED augmente de 62% l’argent en circulation. L’argent est facile, tout le monde s’endette, spécule, puis, les gros banquiers se retirent de la bourse, les cours baissent, les petites banques veulent récupérer au plus vite l’argent prêté et c’est la crise de 1929. Faillite de 16 000 banques, autant de concurrents en moins pour la FED. ( On dirait presque 2008 non ? Simple coïncidence ).

Le député Louis Mc Fadden qui voulut initier une procédure de destitution à l’encontre de la FED fut empoisonné avant d’avoir pu engager la destitution. ( Coïncidence ?)

 

A retenir : Fin de l’étalon-or en 1933. La valeur du dollar ne repose plus sur la quantité d’or en banque.

 

Guerre de 39-45 : Idem, tout a été mis en place pour que les japonais attaquent ( arrêt des importations de pétrole japonais, arrêt des échanges commerciaux, prêt aux nationalistes chinois et aide militaire aux anglais, tous deux ennemis du Japon.

A noter que Roosevelt, président qui déclara la guerre, est issu d’une famille de banquiers et que son oncle était à la tête de la FED lors de sa création ( coïncidence ).

 

Guerre du Vietnam 1964 : Déclenchée par l’attaque de deux croiseurs américains par les navires vietnamiens. Or ancune preuve n'atteste cette attaque. 

Un autre problème préoccupe ces messieurs : l’énergie, car ils sont aussi les heureux propriétaires des grandes compagnies pétrolières. 

 

Là, un petit retour en arrière s’impose. Nicolas TESLA, ingénieur serbe 1856-1943, que vous ne connaissez sûrement pas, a pourtant inventé le courant alternatif qui permet de nous éclairer aujourd’hui et est aussi à l’origine de la lumière à hautes fréquences, du microscope électronique, des avions à décollage vertical, de la télécommande, des conséquences des ondes sur les humains, mais, surtout, d’une machine basée sur le principe de l’énergie libre ou énergie du point zéro. En bref, il est possible de produire de l’électricité en énormes quantités   avec… l’AIR ! Alors forcément….Adieu pétrole.

Pourquoi personne ne s’intéresse plus à ses travaux ? Pourquoi est-il si méconnu ? ( oubli ? )

 

Revenons au pétrole.

Ces messieurs ont une peur: la dépendance énergétique. Donc, faut aller chercher les ressources là où elles sont. Comment faire? Attaquer un pays? Pas possible, personne ne va les soutenir… Alors, encore une fois on va appliquer la bonne vieille recette….se faire attaquer. Sauf que les pays pétroliers n’ont pas envie de déclarer la guerre…Mais que faire alors?

Un attentat bien sûr ! Quelque chose de bien spectaculaire, bouleversant, criminel…

Le 11 septembre 2001.

 

On envahi l’Afghanistan pour le gaz, l’Irak pour le pétrole et en bonus les autres pays nous aident. En plus, on instaure le Patriot Act, c'est-à-dire le droit d’arrêter et d’enfermer quelqu’un sans procès. ( Ca ressemble pas à de la dictature? Sûrement une coïncidence).

Pour mémoire, Hitler avait mis le feu à son propre parlement, le Reichstag, et accusa des terroristes communistes, ce qui lui permit de mettre en place une panoplie de lois ( Enabling Act ) qui détruisit les libertés du peuple.

 

 « Un mal existe et menace tous les hommes, femmes et enfants de notre grande nation. Nous devons prendre les mesures afin d’assurer notre sécurité intérieure et protéger notre mère patrie » 

Qui a dit ça ?  Bush ou Hitler ?

 

Et oui, c’est Hitler quand il présente la gestapo au peuple…

 

15 août 1971 : Dématérialisation totale de la monnaie. L’argent créé n’a plus de contrepartie. Il a juste la valeur de la marchandise que vous achetez. Ce qui veut dire que les banques privées peuvent en produire à l’infini.

 

Bon, alors, en conclusion, le principal problème repose sur la création de l’argent et la menace de l’instauration d’un ordre mondial par des criminels.

 

«  Il y aura un gouvernement mondial que ça vous plaise ou non. Une question demeure : Ce gouvernement mondial se fera-t-il de gré ou par la force ? »

P.WARBURG – Conseil des Relations Etrangères ( CFR ) – Architecte de la FED

 

Mais comment se fait-il que personne n’en parle ? Serait-ce de la fiction ? Une ébauche de réponse : Regardez à qui appartiennent les médias…

 

« Nous exprimons notre gratitude à l’égard du Washington Post, du New-York Times et aux autres grands tirages dont leurs dirigeants ont assisté à nos réunions et respecté la promesse de se taire pendant plus de 40 ans. Sans quoi, il nous aurait été impossible de mettre en œuvre nos projets pour le monde si nous avions été exposés à la lumière du public durant toutes ces années. Maintenant le monde est mieux préparé à se diriger vers un gouvernement mondial. La suprématie supranationale d’une élite de banquiers internationaux est sans doute préférable à l’autodétermination nationale pratiquée au cours des siècles passés. »

 David ROCKFELLER – Commission trilatérale )- Juin 1991.

 

 

Voilà. J’ai simplifié au maximum mais il y a encore beaucoup de choses à dire sur le FMI, le CRF, l’ONU, l’OMC, la commission trilatérale, les armes silencieuses, la manipulation des masses, le réchauffement climatique…etc. Ah j'oubliais, ils s'occupent aussi de notre future nourriture ( Voir vidéo Monsanto ) car comme l'a dit Kissinger « Si vous contrôlez le pétrole vous contrôlez le pays ; si vous contrôlez l'alimentation, vous contrôlez la population. »

 

Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d’Angleterre 1928-1941l
(Réputé 2e fortune d’Angleterre à cette époque)

Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et en un tour de mains ils créeront assez d’argent pour la racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits.

 

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